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Notre histoire, d'avant-guerre à 1966 

Avant la guerre, l'activité aéronautique était déjà très développée sur Toulouse. Ce premier épisode, retrace les prémisses de la création de notre club et ses débuts. Ces articles rendent hommage à ceux qui ont tant donné, qui sont encore parmi nous, ou disparus. Le récit est élaboré a partir des souvenirs d'Antonin Médous, des documents qu'il a pu retrouver et de la mémoire de membres anciens. Il ne s'agit pas d'un récit romancé mais du déroulement chronologique de l'histoire.

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L'aéroclub du Languedoc implanté avant la guerre, à Francazal est le premier jalon qui a permis la création de notre club. Cet aéroclub possédait déjà 5 avions et 6 planeurs. Il était dirigé par Gaston Sirven. Des adhérents connus le fréquentaient déjà (un exemple au hazard: Antonin Medous). L'instruction était dispensée par des instructeurs de l'aéroclub.

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En 1939 après la capitulation, il devenait urgent de protéger les " objets volants ". Les avions et planeurs furent cachés dans l'usine Sirven entre les rues Gabriel Perry et de la Colombette à Toulouse.

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En 1943, les Allemands projetèrent de réaliser une piste en dur de 2 kms de long sur le site actuel de Lasbordes, les propriétaires terriens furent expulsés mais le projet n'eut pas le temps de se réaliser.

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Dès la libération, le matériel fut abrité dans le hangar à ballon de Balma. L'activité repris à l'endroit actuel qui avait été réquisitionné. Le SALS (prédécesseur du SFA) y construisit deux hangars tonneau pour y loger toutes les machines et assurer l'instruction. C'était sans compter sur la réaction vive des cultivateurs expulsés qui obligèrent le départ des avions à Blagnac et des planeurs à Montaudran. Le vol à voile vécu alors à Montaudran et les vols avion à Francazal pendant que les cultivateurs utilisaient les hangars pour y stocker du foin. Suite au rachat du terrain par l'état, un retour à Lasbordes fut possible. L'aéroclub du Languedoc était composé de trois sections: Sud Aviation, Police et indépendants, il devenait très important en nombre de membres.

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Un groupe de 18 copains décidèrent alors de créer leur propre aéroclub, on trouve dans la liste, Antonin Medous, Lucien et Paul Pineau.

​C'est ainsi que, en 1956 naquit l'aéroclub Les Ailes Toulousaines sous la présidence de Côme Sabiani. La diversité des premiers membres (on y trouve un notaire, un huissier, des industriels, des medecins) a permis d'établir les premiers statuts de l'aéroclub.

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Chacun mit la main à la poche pour acheter le premier avion, un POTEZ 60. Le club s'ouvrit alors vers d'autres membres qui devaient verser un droit d'entrée de 5000F (de l'époque) et une cotisation de 2000F. Beaucoup se sont inscrits et ne sont jamais venus voler mais leur participation financière était la bienvenue. L'instruction était dispensée par Mrs Garnaud, Corbon, et déjà notre célèbre Paul Pineau, rejoints ensuite par Mr Rouaix.

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Sous la présidence de Mr Sabiani, l'activité s'est très vite développée et il a été rapidement possible d'acheter de nouveaux appareils, un AUSTER, un JODEL D117 neuf avec VHF et Radio-compas puis un NC 858 . Le coût des heures de vol était alors de 3600F. Le club n'étant pas affilié, il fut nécessaire de trouver un parrain: le club de Revel.

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Le NC F-BFSU

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En 1958 Mr Castello repris la présidence. Les premières démarches pour implanter un hangar à Lasbordes furent initialisées par Mr Prat (pendant la guerre, un hangar avait été dérobé aux Allemands sur un plateau de chemin de fer et stocké dans les locaux de la ville). Ce fut l'année ou l'on mit en place des fiches de progression, des feuilles de piste et des tickets de vols afin de régler les non paiements des heures.

On note cette année là, l'arrivée permanente de nouveaux membres, citons par exemple un certain Jean Dieuzaide reporter photographe; un nouvel instructeur Georges Jauzion.

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Cette même année suite à un atterrissage en campagne après panne moteur, le POTEZ fut endommagé. Il fut remis en état par les ateliers AIR FRANCE. Mr Potez lors de la remise de la légion d'honneur à Mr Castello, offrit la mise à neuf du moteur.

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En 1960 deux jeunes candidats furent admis au BESA (Brevet Elémentaire des Sports Aériens, remplacé depuis par le BIA). Faute de brevets, il n'était toujours pas possible de se faire affilier au SFATAT. Mi-1960 un projet de jumelage avec l'aéroclub AIR France fut évoqué mais n'aboutit pas. Des contacts positifs furent pris avec Mr Barbaro pour pouvoir loger un avion école dans le hangar SUD AVIATION à Lasbordes (la section SUD AVIATION s'était séparée de l'aéroclub du Languedoc).

 

Le Concorde faisant son apparition à Blagnac, seuls un atterrissage et décollage par avion étaient autorisés le Dimanche. Il devenait urgent de trouver une solution définitive; le projet hangar fut relancé et après de multiples démarches, le contrat fut enfin signé. Les risques d'inondations étant importants, Antonin Medous insista pour faire remblayer le lieu d'implantation. C'est sur un mètre de remblais que le hangar (actuel) fut monté en 1962, grâce à une participation financière et physique des membres du club. Le hangar restait propriété de la ville de Toulouse, la redevance annuelle était de 20NF.

L'entretien des avions fut confié à Mr Cazemajou mécanicien SUD AVIATION sous la responsabilité de Paul Pineau. On peut noter que les relations avec l'aéroclub du Languedoc n'étaient pas au beau fixe, il fallut même organiser une réunion d'arbitrage avec le président régional.

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Mr Castello démissionna et c'est Mr Prat qui le remplaça quelques mois plus tard, après une assemblée générale extraordinaire houleuse. En 1964, l'Auster fut vendu. C'est en 1966 que se construisit le club house et que le siège social du club fut transféré de la place du Capitole à Lasbordes.

Toutes ces années ont été marquées par des difficultés financières, les achats n'ont pu se faire que grâce à l'apport personnel de quelques membres. Le fait de ne pas être affilié réduisait fortement les subventions pour achat d'avions. Durant toute cette période, Antonin Médous a été le trésorier du club.


A suivre...

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